100922 repérage à La Courneuve

(Repérage pour la promenade « banlieuedelaruche » du 25 septembre)

Pique-nique dans le jardin de la Mairie de La Courneuve.
Sur un banc à l’ombre juste en dessous de la façade de ce château républicain.

On se sent à la campagne mais avec le bruit de l’autoroute au fond.
Le cri des pies entre l’autoroute et le calme…

Cela me fait penser à la Ruhr ou à la Belgique, au choix ! C’est peut-être ça le charme de La Courneuve. On est déjà dans le Nord ? La densité de la cité de l’Inter comme une énorme ruche humaine posée au milieu de la campagne, les célèbres cités de La Courneuve furent construites un peu plus tard que ces usines qui bordent l’actuelle A86, la strate maraîchère demeure, il reste des vides.

Mais d’ailleurs je ne sais toujours pas si cela s’appelle vraiment la cité de l’Inter ? plutôt la place des Pommiers d’après une dame à qui je demande le renseignement. Dans « Cœur de banlieue », David Lepoutre parlait d’une cité de l’Inter. Cependant, une façon de supprimer les problèmes de la banlieue c’est de ne pas nommer les lieux, et de ne pas nommer les problèmes, donc peut-être, on a délibérément effacé le nom de l’ensemble. « Cœur de banlieue » c’est un vieux bouquin, qui en plus à été assez mal reçu. Imaginez vous que les jeunes déjà comme ils sont commencent à faire du karaté !? Donc je n’en sais pas plus sur ce que j’appelle l’Inter… (je devrais demander à D.) Ces grands bâtiments en face de l’arrêt du tramway « hôtel de ville » derrière l’Anpe (Pole emploi), le commissariat et le magasin franprix, entre la rue Edgard Quinet, l’avenue de la République et la cours des Maraîchers… Ceux de  droite (coté rue Edgar Quinet) ressemblent à des étoiles de Kalisz de secondes mains enfin, du Kakisz en « PPP » (Partenariat Public Privé).

Retour jardin de l’hôtel de ville. De l’autre côté de la Mairie, un grand square très bien tenu bordé de pavillons façon Tourcoing.  Et puis, la strate maraîchère que l’on ressent même ici, installé là au milieu de ce square parisien. Il y a aussi les usines qui bordent l’A86 et qui envoient leurs ondes jusqu’ici et les cités. Je me demande d’ailleurs où vivaient les ouvriers avant qu’on ne les construise, et avant le bidonville bien sûr, je veux dire au début du siècle !? Il faudrait que je consulte les cartes, … Bref chaque strate prend forme grâce à sa coexistence avec les autres, cela donne évidemment une forme plus complexe que l’assiette de soupe (aujourd’hui remplie à ras bord) du baron, le petit Paris, la patate soit-disant ronde de la plus belle ville du monde. Ici, nous sommes au milieu d’une forme fractale ? Ecosystème urbain du 93 tout autour, je viens de finir Frankhauser mais il faudrait que je révise mes logarithmes pour piger à fond les conséquences de ce qu’il raconte.

Retour à la Mairie. Choucroute maçonnique.

L’hôtel de ville me fait penser à un gros totem, tellement semblable à celui de Saint-Denis ou d’ailleurs. Cela me permet de réfléchir cinq seconde sur l’icodynamique et ma promenade du 25 prochain.

Les trois grandes portes en arc en haut de l’escalier d’honneur pourraient être celles d’un palais vénitien sur le grand canal. Sept grandes fenêtres à meneaux qui rappellent la renaissance (grandeur de la France ?) flanquées de pseudos mansardes. Trois à gauche, Liberté, trois à droite, Fraternité. Chacune chapeautées d’un gros triangle en pierre protégé d’une épaisse zinguerie et puis au milieu une arche dégageant le tambour d’une pendule chapeautée elle par une septième triangle équilatéral, plus grand,  où s’inscrivent les armes de la ville (ils ont oubliés les machines volantes d’Eurocoptère)… Au milieu de l’imposante toiture d’ardoise le beffroi, ceinturé par une coursive en charpente évoque la Normandie ou bien Deauville.

13h sonnante – Exotisme.

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