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Envoyé :jeudi 7 octobre 2004 15:45
Objet :Banlieue de Paris S22/ 2004

 

S22/ 2004
banlieuedeparis/ semaine 22 : lundi 24 mai - dimanche 30 mai

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Lundi 24 mai 2004 - Épinay-sur-Seine, les Mobiles, les Presles.

Cf. : MICHELIN 17 (AM48-AN48), IGN 2314 (A6), MICHELIN 101.

ÉPINAY-SUR-SEINE - carrefour des Mobiles, avenue de la République (N214), rue Geneviève, rue Saint-Marc, avenue de la Marne (D233), boulevard Foch (N14), impasse des Fleurs, villa Alice, rue des Lilas, rue Léguillon, rue de l'Étang, avenue de Jarrow, rue de l'Avenir, passerelle, rue de l'Yser, avenue de la Marne, rue Noël, rue Léguillon, rue Berthe, rue Gambetta, rue Henri Poincaré, avenue de la République (N214), rue Ampère, chemin de Halage.

Mercredi dernier, JB, lors d'une conférence assimilait les images banales et la violence faite aux images, il en appelait de leur transmutation. L'interface inamovible des images banales, constituantes du réel, ferait écran alors que les images d'exceptions seraient telles des miroirs ; réversibilité, on ne pourrait penser le monde que si le monde nous pense, et Il disait que l'on doit passer "à travers", complicité avec le monde...

Cela fait longtemps que je veux m'arrêter sérieusement aux Mobiles. Passage obligé sur la rive droite de la Seine à l'est de Saint-Denis ce carrefour est stratégique dans tous les sens du terme. À l'angle de l'avenue de la Marne (D233) et de l'avenue de la République (N214) il y a un petit square avec un monument au mort qui date de 1908. Ce monument semble très important dans le dispositif du carrefour. 1908 : montée en puissance du patriotisme, la Défense Nationale est invoquée, la Commune oubliée ? Je n'ai pas envie de devenir historien mais pourtant cela m'intéresserai d'étudier les liens éventuels entre ce patriotisme nauséabond et l'urbanisation du carrefour des Mobiles. J'aimerai échanger mes points de vu avec des historiens.

Juste derrière, le quartier dégage une atmosphère de ruralité. Des petites allées de 3 mètres de large en terre battu formant un quadrillage sont bordées d'un fouillis travaillé de bicoques, maisonnettes, et appentis. La disposition de chaque bâtiment semble avoir été déterminée non par de dérisoires règles d'urbanisme mais par des règles de politesse avec les voisinages pré-existants lors de chaque nouvelle édification. Aujourd'hui Il y a au moins deux populations très différentes qui habitent ces maisons : d'une part les anciens qui meurent de vieillesses les un après les autres et d'autre part de façon récente des gens en provenance des cités alentours. Ces derniers ne sont évidemment pas très bien vus. Rue Geneviève, dans leur courette, sous une ancienne plaque de rue récupérée au nom de Pierre Degeyter, des motards bricolent leurs gros cubes. Ils ne sont pas du tout causants.

Des portails métalliques viennent d'être installés un peu partout. C'est tout à fait à l'image de la politique municipale ayant un usage ostentatoire de tous ce qui peut avoir l'air d'une mesure sécuritaire. Ces grilles n'étaient pas là lors de ma dernière visite mais comme de nombreuses allées ont un rôle de desserte cela limite les dégâts. Plus que de clore des espaces collectifs, ces nouvelles grilles servent surtout à empêcher les mouvements de traversés rapides, courses poursuites et autres mais cela reste une mesure de repli sur soi, comme nous tous chacun dans notre niche.

Ensuite je pousse plus avant. Je ne suis pas resté assez longtemps à tourner dans ces allées, mais il faut que j'aille voir au delà, pour comprendre ici. Je commence à avoir quelques repères à Épinay, mais pas encore dans la profondeur. Je remonte l'avenue de la Marne. Rue de l'Yser, je ne franchis pas la passerelle au dessus du chemin de fer. Je longe plutôt la rue de l'Avenir, puis je redescends en traversant le grand ensemble. L'épisode de ce matin, la traversé d'Épinay dans la cabine d'un camion conduit par un gaulois Ctm du neuf-cinq et sonorisé métallica à donf n'a fait que modifier légèrement ma perception du déjà connu sans me faire découvrir de nouveaux endroits. Je pense déjà à la prochaine visite. En regardant la carte, je lorgne sur la gare d'Épinay-Villetaneuse un tout petit peu plus haut et où j'ai quelques souvenirs.

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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