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Envoyé :mardi 30 décembre 2003 12:32
Objet :Banlieue de Paris S45/ 2003

S45 /2003
message hebdomadaire de banlieuedeparis / semaine 45 : lundi 3 novembre - dimanche 9 novembre



Vendredi 7 octobre - Pierrefitte, Stains

PIERREFITTE - Gare Rer D "Pierreffite-Stains", bd Pasteur, av Laennec, STAINS - l'Avenir, av. Aristide Briand, rue Jean Jaurès, rue du Verger, rue Kléber Albouy, rue Francis Auffray, av. de l'Onchère, rue des Beaux Sites, rue Jules Guesde, STAINS - la Cerisaie, complexe sportif de Plaine Delaune, square les Guignetières, rue Michel Rolnikas, sentier des Guignetières et des Hatons, rue du Moutier, 2ème sentier de la Prétresse, av. de Stalingrad (D29), le Clos Saint-Lazare, Zac Saint-Léger, chemin de Saint-Léger.

Le quartier de l'Avenir est une poche de pavillonnaire coincée au sud et à l'ouest par le chemin de fer, au nord par la Dame Blanche (Gonesse), cité en continuité de Sarcelles-Lochère, et à l'est par la zone d'activité les Doucettes.

Les pavillons d'ici ressemblent à ceux que l'on trouve entre la cité Salengro et le centre ville de Drancy : grande variété d'époques, soin et recherche dans l'arrangement de son petit chez soi.

Le chauffeur de taxis de tout à l'heure me parle des cambriolages. Bien que ce ne soit pas une cité-jardin on ressent très fortement l'utopie Fouriériste qui devait habiter les lotisseurs. Cette sensation d'utopie n'est pas créée par la communauté inexistante mais je crois par la déconnection de cette poche du reste du substrat. La vie ici cela doit être chacun chez soi : ma maison, ma femme, mon chien, ma voiture, mon boulot, ma retraite, mes mômes ... Qu'est-ce que j'en sais ? Le Fn doit faire un bon score ? Les écolos aussi ? Politique de la ville ...

Il y a eu ici la volonté de fabriquer un quartier, un village ? La ville à la campagne pas loin de la gare ? La rue Jean Jaurès est l'épine dorsale de l'organisme : au milieu l'école Jean Jaurès, la halle du marché, et une très étrange église en brique.

J'avais déjà enregistré des images sur le pont du chemin de fer. Des panoramas (?). Étant donné la banalité je ne croyait plus en faire ici. La photographie pour faire des tableaux m'indiffère mais la photographie documentaire dégeulasse m'ennuie encore plus. Faire des images des pavillons ne me paraît jamais évident bien que nécessaire.

J'ai commencé à prendre des images au carrefour de la rue du Verger et de la rue Albouy, il y avait ce taxi, mais surtout des taches de lumière sur le sol.

"Coïncider avec un sentiment", je réalise à quel point cette similitude entre Charles Du Bos et Marcel Proust. Il y avait ce calme, ces maisons à la fois belles et déglinguées, le soleil, le talus du train au bout de la rue, ... Il n'est pas question de sensiblerie mais de perception, d'exploration (?).

Après, je prends un sandwich/ coup de rouge dans un PMU tenu par des chinois face à une boulangerie, pôle commerçant isolé à cette hauteur de la rue Jean Jaurès.

Plus loin, le stade Auguste Delaune (de Stains) est comme en suspension. Les avions défilent encore au dessus de cette vaste étendue gazonnée qui émerge de la conurbation, c'est une sorte de panorama mais d'un type particulier, un panorama plat, un pâturage libre également ? Bien sûr, ce n'est pas vu comme ça, il y avait un sentier mais il est condamné. Il figure encore sur ma carte Michelin numéro 19 édition 2003. Sentier des Guignetières et des Hatons. Il n'y a pas non plus d'accès aux jardins ouvriers qui bordent. Tout au bout, un petit campement gitan bloque la seule traverse envisageable pour déboucher sur la rue des Huleux. Je rebrousse chemin parce que je n'ai pas envie de rentrer dans l'intimité de ces gens.

Après cette marche arrière puis la rue du Moutier je m'engage sentier de la deuxième Prêtresse, je reçois un coup de téléphone qui me fait du bien en plein milieu du taillis qui dessert les jardins ouvriers, il y a des vieux monsieurs maghrebins qui travaillent la terre. Il y a des roses. Des roses roses très belles. La machinerie de la Communauté d'agglomération Plaine Commune considère probablement ce coin comme une formidable réserve foncière pour implanter le long du chemin de fer des Zones d'Activités à forte taxe professionnelle...

Je continue sur la D29, avenue de Stalingrad.

Je n'ai pas la force de trouver un bus, je prend des images des pains de sucre tout autour , je ne me souviens plus du nom des cités qui était affiché sur le plan à hauteur du Globe. Je rentre à pied.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




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