banlieuedeparis

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Envoyé : Mercredi 19 décembre 2006 22:00
Objet : Banlieue de Paris S47/ 2006

 

S47 /2006
banlieuedeparis / semaine 47 : lundi 20 novembre - dimanche 26 novembre


Mardi 21 novembre 2006 -
Athis-Mons, R. N. 7, Juvisy-sur-Orge, Savigny-sur-Orge, Épinay-sur-Orge

Cf. CARTES > MICHELIN  101, IGN TOP 25 "PALAISEAU ARPAJON", GOOGLE MAPS.

ATHIS-MONS – gare R. E. R. d'Athis-Mons, quai de l'Orge, rue de la Gare, rue de la Montagne de Mons, rue Robert Schuman, rue Dagobert, sentier de la Petite Muse, avenue Henri Dunant (R. D. 118), avenue Léon Blum (R. D. 118), avenue Marcel Sembat (R. D. 118), avenue François Mitterrand (R. N. 7), café « l'Athengais », JUVISY-SUR-ORGE - avenue de la Cour de France (R. N. 7), avenue de Savigny, SAVIGNY-SUR-ORGE - avenue Fromenteau, aqueduc de la Vanne, avenue de l'Orge, pont du Christ, rue de la Montagne Pavée, rue Chateaubriand, Grande Rue, place Davout, marché, gare R. E. R. de Savigny-sur-Orge, rue du Mail, rue des Rossays, ÉPINAY-SUR-ORGE - route de Corbeil (R. D. 257), l'Yvette, chemin des Tourelles, rue de Corbeil (R. D. 117), place de Stalingrad, gare R. E. R. d'Épinay-sur-Orge.

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21 novembre 2006 (cliquer ici pour consulter l'intégralité des images de la promenade)

 

Depuis le mois d'août j'ai bien fais quelques promenades d'agréments de-ci de-là mais pas de vrai départ, départ gratuit sans aucun but ni projet particulier, sans savoir où cela me mène mais avec la détermination de faire une promenade conséquente avec du temps devant moi, mais sans l'avoir prévu à l'avance. Cette indétermination déterminée définit peut-être en partie ma méthode ? Aujourd'hui j'ai trop de choses dans la tête, mes promenades sont toujours une façon de fuir ? Je passe d'abord à l'atelier en sachant que c'est une perte de temps. Je ne peux pas commencer depuis chez moi.

J'hésite encore sur le fait de partir. J'étale mes cartes sur la table, puis je me décide à mettre le cap sur Athis-Mons. Ce sera un retour sur les traces de cette promenade organisée par Yves entre le Noyer-Renard et la Maison de Banlieue ou bien sur les traces de cette seconde promenade lorsque j'ai traversé le petit centre ville à droite de la Mairie (premier retour). J'ai envie de relier Athis et Juvisy-sur-Orge, Brétigny, Longjumeau, La Ville-du-Bois, Ballainvilliers, Massy, Chilly-Mazarin, Saulx-les-Chartreux, Grigny, Ris-Orangis, Sainte-Geneviève, Longpont, Montlhéry, ou aussi de revenir sur la R. N. 7. dont l'un des meilleurs morceaux se trouve peut-être à Athis à ce carrefour avec la Route Départementale R. D. 118.

Bien sûr cela fait trop pour un seul après-midi. Trop de kilomètres, trop de choses différentes. Je verrais sur place ce que je fais. Mais en tous cas c'est un retour dans le grand sud des années 95. Retour aux sources comme toutes les promenades de banlieuedeparis pour ensuite commencer la dérive (nécessité des repères et des cartes) . Avant le printemps je ne connaissais pas Athis-Mons. Je m'aperçois que je n'ai jamais cherché à suivre le tracé de la ligne du Paris-Orléans que j'ai pourtant emprunté pendant des années de façon quasi quotidienne. Et ceci alors que j'ai exploré de fond en comble les bords de la R. N. 20. Je ne sais même pas exactement par où passe la voie ferrée et je suis incapable d'énumérer les noms des différentes gares de banlieue qui se trouvent le long. Ils sont écris en gros caractères blancs sur les nouveaux panneaux bleus clairs du Transilien mais une fois le Corail lancé à pleine vitesse depuis Ivry-sur-Seine ils sont difficilement lisibles depuis la fenêtre du train.

À la gare d'Austerlitz, j'attrape un semi-directe. Arrivé à destination, je vais au bord de la Seine pas du tout fixé sur la suite. Je regarde à nouveau l'I.G.N. « Palaiseau - Arpajon » et j'hésite entre rejoindre au plus vite la R. N. 7 pour la suivre peut-être jusqu'à Viry où bien à bifurquer vers Savigny, ou encore à longer le fleuve, à suivre l'Orge qui se jette juste là dans le fleuve très discrètement, un peu comme un vulgaire égout, ou bien à monter sur le haut d'Athis pour rejoindre la carcasse du premier Concorde le long de la Route Nationale. Je suis attiré par l'espèce de cuvette qu'on devine entre Épinay, Villemoisson et Savigny, à la confluence de l'Yvette et de l'Orge. Le réseau en forme de X de ces deux rivières qui se mélangent puis se séparent à nouveau est étrange. Je reste comme ça au bord du fleuve une vingtaine de minutes et finalement je ne m'approche pas plus près de l'embouchure situé à cinquante mètres de là. Je me décide enfin. Je repasse sous les voies ferrées, j'emprunte la rue de la gare, puis je bifurque sur la droite dans une petite ruelle escarpée et pittoresque.

Cela s'appelle rue de la Montagne de Mons. Je m'arrête à un lavoir situé juste au-dessus de la sente du chemin de Fer qui dévale le coteau. Au fond on aperçoit les tours de Draveil. Je continue jusqu'à la rue Maurice Schuman où j'ai l'impression de me souvenir de quelque chose. Je tourne à gauche en croyant trouver peut-être la Maison de Banlieue. Mais non. Je poursuis vers le nord en croyant toujours que je vais tomber dessus, sans résultat. Je passe devant un très beau bâtiment agricole. L'arrêt du bus indique « Place de Mons ». Je trouve ce nom curieux. Il y a peut-être un rapport avec la ville de Mons en Belgique. Mons cela veut peut-être juste dire que c'est sur un mont, une hauteur ? Un peu plus loin je m'arrête devant une vieille plaque de la Seine et Oise, mise en valeur par le vieil enduit sur lequel elle est fixée. Elle indique la rue Dagobert. À cause de cet enduit et à cause du bon roi Dagobert je ne peux m'empêcher d'enregistrer une image, ma première image de la promenade.

Cela m'embête parce que malgré le caractère « classique » de cette promenade de banlieuedeparis, je n'avais pas du tout l'intention d'enregistrer des images aujourd'hui. Je sais très bien qu'une fois que j'ai commencé je ne peux plus m'arrêter. Je voulais me promener pour organiser tous ce fatras que j'ai dans ma tête, pour que cela décante. Je me voyais assez vite à Savigny pour y trouver un café où écrire mais cela ne va pas du tout se passer comme ça, ce que j'avais à écrire ne s'écrira pas. Cela se reconvertira peut-être autrement dans la promenade, dans mes choix d'emprunter telle ou telle rue, d'enregistrer telle ou telle image ? C'est vraiment ce que je me dis à cet instant, même si je ne le retranscris par écrit que beaucoup plus tard.

Je reviens sur mes pas et j'enregistre une image de la ferme de Mons en glissant l'objectif de mon appareil entre les vantaux du portail rouillé. J'enregistre une image de la plaque émaillée rouge vif du parcours patrimonial n°2. Puis je redescends jusqu'au lavoir où j'enregistre des images de l'eau qui court et du panorama sur les tours de Draveil. J'enregistre des images des vieux murs qui bordent la rue Schuman, de la belle couré que l'on trouve en remontant juste avant, du terrain vague derrière les restes de cette porte en fer tout au bout du passage qui dessert des petits jardins situés au fond de cette couré. Un homme assez âgé, en bleu et qui sent un peu la vinasse n'est pas trop d'accord pour que je visite cette pétaudière privative. Il a peur que je ne revienne avec un groupe de promeneur ce qui a l'air monnaie courante ici. Le premier bâtiment à étage à gauche de l'entrée me fait penser à la « Grand Maison », l'homme est aussi peu aimable que pouvait l'être le patriarche Moreau. Derrière le terrain vague on aperçoit des citernes à kérosène. Il m'explique que le site est classé Seveso.

J'emprunte finalement cette rue Dagobert, on y trouve de surprenantes maisons dignes de la bicoque de petit Louis. Une fois sur la R. D. 118 j'hésite à continuer encore plus vers le nord, je prends une image d'un avion qui atterri, comme une grosse mouche allongée au fond du cadre, à peine perceptible. Je n'ai ni la patience ni l'envie d'en attendre un autre pour faire une image plus signifiante. Je file vers la R. N. 7 qui n'est pas du tout à côté, pas du tout parallèle à la départementale contrairement à ce que j'avais imaginé, mais je reste sur cette dernière. Je retombe sur la rue Maurice Schuman. À ce carrefour un plan municipal indique l'emplacement de la Maison de Banlieue juste là, à 300 mètres. J'hésite un peu à bifurquer mais je garde le cap parce que j'ai passé déjà trop de temps ici. Il faudra de toute façon que je revienne voir ces gens. C'est une autre histoire, comme mon projet d'écriture au café semble aussi être une autre histoire.

On passe de Dunant à Blum, cela se civilise, s'urbanise, promoteurs, béton, puis de Blum à Sembat, avant goût du vieux pavillonnaire que l'on retrouve de l'autre côté de la Nationale. L'arrière des bâtiments autour du carrefour de Sembat et de Mitterrand me déçoit, je ne retrouve pas les images que j'en gardais. Là je ne sais pas du tout où je veux aller. Je traverse et je vais manger un casse croûte au bar - brasserie « L'Athengien », la patronne est sympa. Ambiance secs-beurres, beaujolais, bleus de travail.

Je ressors du bistrot toujours pas fixé sur ma route. Ce sont mes jambes qui décident, hésitantes elle aussi. Je poursuis sur la R. N. 7.

Le caractère chaotique de la Nationale est renforcé par les véhicules qui n'arrivent pas à avancer. À la frontière entre Athis et Juvisy il y a un camion en panne en travers du carrefour de la Pyramide. Juste après, la route est totalement dégagée, cela s'ajuste avec le mouvement beaucoup moins chahuté des bâtiments qui la bordent à partir de cette frontière administrative. Je descends jusqu'à la passerelle en béton qui donne accès au parc de la Mairie juste après la maison de Flammarion. Je monte dessus pour contempler le panorama sur les vallées de la Seine et de l'Orge mais je ne continue pas rue du Plateau. Je redescends, encore hésitant entre poursuivre sur Viry-Châtillon ou bien trouver un café dans le vieux Juvisy, entre me rendre à Savigny en longeant la rivière ou bien faire un crochet par la zone pavillonnaire de Port-Aviation ? Je bifurque finalement sur la droite avenue de Fromenteau, à mi-hauteur sur le coteau. J'attrape au passage des vues latérales sur la vallée de l'Orge et sur le profil des cités qui sont posées de l'autre coté. Au croisement avec l'aqueduc de la Vanne je découvre le café « chez Odette » qui semble être un véritable refuge au milieu de nulle part, mais je ne rentre pas, j'hésite à remonter vers Orly, au moins jusqu'à ce vieil immeuble en brique que je devine au fond de la perspective comme un appel vers la zone pavillonnaire du Contin. Je descends le grand tapis vert de l'aqueduc, puis j'escalade un tout petit peu pour déboucher sur l'avenue de l'Orge.


Je traverse Savigny avec le sentiment de n'être qu'à mi-course. J'aimerai bien m'arrêter pour boire ce fameux café ou bien prendre le temps d'explorer cette petite ville mais il y a quelque chose qui me presse plus loin. La nuit tombe. Je longe les voies du Paris - Orléans. Je n'ai pas le temps non plus pour faire un crochet et aller voir à quoi ressemble le pré situé de part et d'autre de l'Orge auquel semble mener le chemin des Franchises derrière les petites maisons ouvrières de la rue des Rossays.

De l'autre coté des voies ferrées, au-dessus, je reconnais un grand immeuble années 70 que j'ai toujours regardé par la fenêtre du train. Je n'irais pas le voir ce soir et je ne sais pas combien de temps il va encore me falloir pour le connaître. Tout au bout, la rue des Rossays a été coupée par la R. D. 257 qui descend comme un fleuve luisant des phares d'automobiles depuis les hauts de Morsang. L'Yvette, bien canalisée, sépare l'axe d'une petite zone commerciale. Un Mac-Do signale la confluence. Je continue à longer les voies ferrées mais cette fois sur un chemin plein de trous qui est bordé par des petits entrepôts déglingués. J'aperçois au-dessus la silhouette familière des toitures en pyramides des gros blocs d'habitations situés juste avant la gare d'Épinay-sur-Orge. Le chemin n'est pas éclairé alors qu'il semble très utilisé par les piétons sortant de la gare. Cela finit par déboucher sur la rue de Corbeil très lumineuse mais jaunâtre. En face, en continuité du chemin, la rue Pasteur est à nouveau plongée dans l'obscurité. J'hésite à aller jusqu'à la brasserie que j'aperçois au fond devant la gare, un halo de lumière blanche s'en dégage. Je passe finalement sous le chemin de fer en empruntant cette rue de Corbeil puis je rentre dans la petite gare de banlieue place de Stalingrad. Je me dis maintenant que j'aurais peut-être dû aller boire un café avant de prendre le train.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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